Difficile de décrire le parcours de 65daysofstatic tant il est prolifique en matière de structures et de recherches sonores inventives. Le combo de Sheffield est certes, à la base d’un post-rock incroyablement intensif, que ce soit sur ses trois albums ou lors de ses performances scéniques. Dès son premier elpee, « The Fall Of Math », le quatuor a toujours cherché à mêler ses compositions à de nombreuses phases électro. Dans un style comparable à Aphex Twin ou encore Autechre. Il était dès lors évident d’imaginer que le groupe suivrait cette voie d’une façon magistrale.
Pourtant, « The Destruction of Small Ideas », sorti en 2007, a montré une légère baisse de forme ; et c’est lors d’une tournée accomplie en compagnie de The Cure (NDR : ponctuée par un bon coup de pied au cul de Robert Smith), que 65dos s’est redressé pour nous balancer ce « Dance Parties », un Ep étonnant, bourré de gros beats technoïdes et tempétueux. Un aspect clubber que l’on ne connaissait pas chez ces Britons mais qui surprend très agréablement. A cause de l’énergie dispensée et des rythmes aussi puissants qu’entrainants, susceptibles de mettre le feu sur un dancefloor à l’odeur de souffre. A l’instar des deux versions de « Dance Parties », issus de leur dernier album et remixés pour un effet rave party aux allures d’hystérie. La suite épingle « Goodbye, 2007 » et « Antique Hyper Mall », deux titres bien dans l’esprit d’un 65dos rituel. Bref, une formalité ou tout simplement un moyen de rassurer les fans qui ont fatalement dû ressentir un pincement au cœur en écoutant cet Ep.
Qu’importe, on peut être rockeur dans l’âme tout en aimant remuer ses membres sur une techno destructrice. C’est certain, 65dos l’a bien compris ; et l’envie me ronge de découvrir sans tarder leur future probable album. 65dos : l’un des rares groupes capable de fusionner des styles aussi antagonistes. Ca se respecte quand même, non ?