Triste constat. The Mountain Goats, l’œuvre du fertile John Darnielle nous revient presque deux ans après « Get Lonely », délivrant un « Heretic Pride » qui peine à convaincre. Celui que l’on pensait inépuisable semble être arrivé au bout de ses ressources.
Pourtant coproduit par l’ingénieux John Vanderslice, ce nouveau recueil laisse transparaître un Darnielle soucieux de vivre avec son temps, négligeant l’introspection de « Get lonely » au profit d’un mid-tempo peu engageant. Les vocalises de l’interprète sont plus nasillardes que jamais. Dès ses premières notes, cet « Heretic Pride » s’essouffle. Dans ces conditions, impossible d’apprécier des morceaux tels que les irritants « Sax Rohmer #1 », « Lovecraft In Brooklyn » ou encore le titre éponyme.
Sauvé de justesse par des compos plus spontanées, comme « Tianchi Lake » et « In The Craters On the Moon », « Heretic Pride » semble néanmoins l’œuvre la plus dispensable de la discographie de Darnielle et ses Mountain Goats. Le responsable de pas moins de seize disques, albums et EP confondus, nous avait pourtant habitués à mieux. Dommage…