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Greaseland Spécial

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Paru en 2006, « Greaseland » constitue une sorte de concept album. Largement autobiographique, il retrace les aventures d’un musicien fauché, un rien éthylique, qui a perdu une bonne partie de ses illusions et s’enferme dans son blues. Lors de l’enregistrement de cet elpee, Chris a reçu la participation de plusieurs compatriotes.

Le disque s’ouvre par “It’s dark in here”. En effet, l’atmosphère est sombre. Bercée par l’harmonica de Richard Gjems (NDR : il joue dans l’esprit de Charlie Musselwhite !), sa musique est très personnelle. La guitare du Kid est savoureuse. A cause de cette tonalité très reconnaissable, née du recours au vibrato qu’il utilise à la manière de Peter Green, mais dans un esprit bien distinct. Divertissant, “C’mon Johnny, let’s hit that town” est sculpté dans le pur rock’n’roll. Le son est pourri comme ce n’est pas possible. Gjems est très complice et leur complémentarité fait plaisir à entendre. Quoique subtilement teinté de rock, “I’m tired” poursuit dans ce registre blues. Dans ce style, il est comme un poisson dans l’eau. Il en profite pour adresser un clin d’oeil à Chicago, mais en adoptant un feeling contemporain. “Jennifer, Jennifer” marque un retour brutal au rock’n’roll. Les vocaux sont sensiblement trafiqués. Un peu comme des Beatles sous leur forme la plus rudimentaire qui se seraient mis à consommer du blues en quantité industrielle. Le travail sur les voix est certainement délibéré, et le résultat souvent curieux et réussi. A l’instar de cette cover originale du “Devil got my woman” de Skip James. Ou encore de “Slimy town”. Très imprégné du Delta, ce morceau conjugue parfaitement voix, lignes de guitare et harmo. “The dirt people” prend un virage à 180°. Direction : la Nouvelle Orléans. Les accents sudistes planent inévitablement sur ce fragment. Et la présence de l’orgue et du piano, dispensés dans l’esprit de Dr John et de Little Feat, y est sans doute pour quelque chose. Le Kid est passé à la slide pour marquer son retour à Chicago. Son attaque au bottleneck sur “Brandy!” est rugueuse. L’influence d’Elmore James, voire encore de Hound Dog Taylor est indéniable, notamment lorsque les accents se font plus métalliques. Andersen adapte le “Strange land” de son boss Charlie Musselwhite. Un exercice de style sans harmonica, mais avec orgue. Nerveuse, cette version est caractérisée par de bien jolies phrases de guitare. Le Kid lorgne vers BB King et donc Memphis sur “The bender”. L’orgue Hammond s’intègre judicieusement dans la section rythmique. Les lignes de guitare sont fluides et inventives. “Mexico kid!” nous rappelle sa nette propension à emprunter les accès métalliques et largement amplifiés de la surf music! Boogie royal, “Greaseland boogie” déménage et nous réserve la surprise attendue : l’arrivée du boss Charlie armé de son harmonica magique. Excellent! On est également très étonné lorsqu’il reprend “Jumping at shadows”, un slow swamp blues signé par le regretté Britannique Duster Bennett. Pour mémoire, sur la version originale, ce dernier était accompagné par Peter Green. Et cela s’entend dans la version du Kid. Enfin, on a encore droit à un bonus : le participatif “Whiskey!”. Une compo qui baigne dans la bonne humeur et laisse libre cours à une guitare exubérante. Un excellent album !

Informations supplémentaires

  • Band Name: Chris Andersen
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Blue Mood
  • Date: 2006-12-31
  • Rating: 4
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