Tout au long des treize pistes de leur dernier opus « Year of the Crow », les membres de State Radio s’érigent en militants et pointent d’un doigt agité quelques facettes de notre triste monde. De « Guantanamo » à « Fall of the American Empire », ils n’ont de cesse de rabâcher des lieux communs déjà entendus cent fois. Alors quitte à se les farcir une énième fois, de meilleures conditions acoustiques n’auraient pas été superflues. Oscillant entre rock, reggae et punk, State Radio mêle aux compositions de doux accents folks. Et ça marche… rarement. Très prévisibles, les variations de genre ou de voix n’étonnent pas, ni n’agrémentent les morceaux. Au contraire, elles irritent. On ne retiendra de « Year of the Crow » que « The Story of Benjamin Darling Part 1 » et sa cadence engageante, « Rash of Robberies » et son refrain qui vous martèle les tympans pour y rester graver et, peut-être, le triste « Sudan », mais sans conviction…
En guise de conclusion, State Radio nous sert un « Fall of the American Empire » pas plus convaincant que le reste. ‘It’s the fall of the American empire, but don’t worry honey, you didn’t miss a thing’… Idem pour cet album… Avis aux plus courageux qui se procureront l’album : le meilleur réside peut-être dans la chanson cachée…