« Konk », du nom du fameux studio de Ray Davies, au sein duquel cet opus à été enregistré, est le second recueil des Kooks, l’une des plus fulgurantes success-story britanniques de ces dernières années. En 2006, leurs tubes « Naïve », « Eddie’s Gun » ou encore « She Moves In Her Own Way » étaient sur toutes les lèvres. Aujourd’hui, le quatuor revient sur le devant de la scène pour présenter ses douze nouveaux cartons potentiels. Presque aussi ‘catchy’ que « Inside In/Inside Out », son prédécesseur, « Konk » souffre néanmoins d’un certain manque de folie. Un peu comme si la formation originaire de Brighton avait décrété qu’il était temps de grandir et de laisser au placard le relatif second degré de sa première œuvre. Décidé à se reposer sur ses acquis, The Kooks dévoile une facette plus réfléchie de sa personnalité. Ce qui ne convainc pas forcément aussitôt…
Passés les premiers titres de ce nouveau recueil, dont l’entêtant single « Always Where I Need To Be », on ressent comme un ennui progressif. Celui-ci connaîtra malgré tout un léger répit à quelques rares moments (« Stormy Weather », « Down To The Market »). Mais au bout des 43 minutes de « Konk », on n’arrive que difficilement à chasser cette lassitude. L’effet immédiat des « See The World », « Ooh La » ou « Naïve » a donc laissé place à des « See The Sun », « Tick Of Time », « Shine On » et autres « Do You Wanna » beaucoup moins directs. « Konk » est, dans l’ensemble, un disque qui s’apprivoise et se bonifie au fil des écoutes. Et à l’allure frénétique où la Grande-Bretagne nous balance ses nouveaux espoirs, le temps est une donnée qui pourrait malheureusement porter préjudice au quatuor.