Annihilation Time ou quand quatre sales gamins californiens, nourris aux albums de Black Flag, Thin Lizzy et Discharge, unissent leurs efforts pour foutre un sacré bordel sur la nouvelle scène metal américaine. Sur ce premier album en forme de coup de poing flanqué dans la gueule, le malsain combo se lance à travers un crossover infernal, savant mélange de hard-core/metal et de punk survitaminé. Dès l’écoute de « Slash Back » qui ouvre les hostilités, et dont l’intro a été empruntée à l’Exorciste, on se remémore les grands moments des groupes les plus underground de la scène New Wave of British Heavy Metal, tant le son et l’esprit semblent proches du Venom des débuts et même d’un certain Iron Maiden, quand celui-ci ne disposait encore que d’un 45tours autoproduit, qu’il vendait à la sortie de ses concerts.
Annihilation Time lorgne aussi, sans en être réellement conscient, vers Turbo Negro sur des titres comme « Get Ajob » ou « Just Guzzlin », et appartient à la même famille que les thrashers de Municipal Waste, dont ils partagent le sens de la dérision et l’imagerie post apocalyptique. Bien sûr, Annihilation Time ne révolutionnera pas l’industrie du disque, se limitant à accorder des concerts dans de petits clubs enfumés, réservés à quelques rares initiés. Mais ce sont des groupes de cette trempe qui donnent naissance à de nouveaux courants. Malheureusement, ils sont rarement récompensés par le fruit de leur travail, profitant le plus souvent à leur postérité. Et l’exemple le plus flagrant est incarné par un groupe canadien : Anvil. Un combo fantastique qui a créé le thrash. Pourtant, c’est Metallica qui s’est attribué la paternité du style. L’injustice dans toute sa splendeur !
Le jeudi 5 juin à Lyon, France (Le Sonic)
Le vendredi 6 jui à Paris, France (Le Klub)
Le samedi 7 juin à Gand, Belgique (Frontline)
Le dimanche 8 juin à Arnhem, Pays-Bas (The Stage)
Le lundi 9 juin à Amsterdam, Pays-Bas (Bitterzoet)