Près de trois ans après s’être confessé sur les pistes de danse, la Madonne opère un retour extrêmement bien calculé. Comme à son habitude, la diva sait ce qui marche et ne se gêne pas pour en user à son avantage. Rien de plus logique alors que de s’entourer de valeurs sûres du moment telles que Timbaland et Pharrell Williams, les incontournables producteurs/compositeurs ou encore Kanye West, l’inévitable premier de classe ; sans oublier Justin Timberlake, l’indispensable beau gosse…
Pour la plus grande satisfaction des amateurs de friandises, la reine de la pop ouvre les portes de son palais des plaisirs pour la 11ème et dernière petite sauterie financée par Warner Records. Après un accueil faiblard (« Candy Shop »), Madonna met les petits plats dans les grands en invitant Justin Timberlake et Timbaland à la rejoindre en faisant croire aux convives qu’ils n’ont que « 4 Minutes » pour sauver le monde. Mais l’assistance, peu crédule, snobe gentiment le trio. Ne désirant pas trop gaver ses invités dès le début des festivités, l’hôtesse se reprend alors assez vite. Elle leur offre alors une série de sucreries légères et relativement goûteuses (« Give It 2 Me », « Incredible », « Miles Away »).
Ce n’est pourtant que lorsque la Madonne entonne « She’s Not Me », plaisir délicieusement coupable, et le terriblement addictif « Beat Goes On », partagé en compagnie de Kanye West, que la fête commence réellement à battre son plein. Les invités, enfin conquis, continuent à mâchouiller les confiseries, non sans écarquiller les yeux pendant la présentation du dispensable « Spanish Lesson ». Mais dans l’ensemble, les convives garderont un bon souvenir de la onzième petite sauterie de la reine de la pop, bien qu’elle ait été autrefois plus consistante…