Sifflements. ‘If I told you things I did before, told you how I used to be, would you go along with someone like me’. Et Victoria Bergsman (des Concretes) de répondre par l’affirmative. Difficile, en effet, de résister à “Young folks”, le premier single de Peter Bjorn & John, un véritable hymne indie-pop. Sensation faite, une urgence s’impose : découvrir les autres plages de « Writer’s Block », troisième album du trio de Stockholm. La première écoute est plutôt déroutante : la magie s’efface et une certaine nostalgie s’installe. Pop seventies ou rock eighties, ces Suédois cultivent l’art de la mélodie propre au Grand Nord. Des titres tels qu'“Objects of my affection” et « Roll the credits » rappellent The Smiths tandis que le disque s’achève sur “Poor cow”, une virée à San Francisco que les frères Gallagher ne renieraient pas. Les voix habitées s’imposent sur fond de guitares noisy, claviers et chœurs, au rythme soutenu de maracas et bongos. Le mélange est soigné, presque aérien mais le résultat déçoit parfois (la confusion de « Start to melt » et la politesse de « Paris 2004 » lassent vite). Un album varié et inégal. Mais nul doute : on sifflera encore.