« Home before dark » constitue déjà le 29ème opus studio de l’artiste américain. Maintenant, il faut reconnaître qu’il compte quand même 42 ans de carrière. Mais franchement, si ce crooner possède une voix d’or (NDR : pas de diamant ?) incomparable, sa discographie ne m’a jamais trop bottée. En fait, j’en suis toujours resté à la B.O du film "Jonathan Livingston Seagull", parue en 1973. Curieusement, c’est à partir de 1976, qu’il a cessé de composer. Pas de chanter ni de sortir des albums. Se contentant alors de la muse d’une pléiade de collaborateurs. Sous l’impulsion de Rick Rubin (producteur célèbre de métal qui avait déjà remis en selle Johnny Cash et Donovan), il avait repris la plume en 2005. Et un opus fort encourageant, « 12 songs », était paru en 2005. La recette de Rubin : en revenir à davantage de simplicité instrumentale (une sèche, un clavier rogné, une basse, l’une ou l’autre intervention de guitare et des arrangements réduits à leur plus simple expression). Et ma foi le pari semble réussi, puisque je suis parvenu à écouter ce disque jusqu’à son terme. A la limite, on n’est pas loin des exercices de style acoustiques opérés par Bruce Springsteen (NDR : pensez à « Devils And Dust »). « Home before dark » recèle 12 plages introspectives, déchirées entre désespoir et psychanalyse, probablement inspirées par son divorce vécu voici maintenant trois ans (NDR : qui lui a coûté un pont !), douze compos dont la plupart dépassent les 5 minutes. C’est sans doute le seul reproche que l’on peut reprocher à cet elpee. Sans quoi, on en épinglera le bouleversant titre maître, « Another day », au cours duquel il partage un duo avec la Dixie Chick Natalie Maines ainsi que le plus allègre « Pretty amazing grace ».