Si tout ce qu’on raconte est vrai, ‘Pete Doherty est un toxico. Pete est un salaud. Pete est un escroc. Pete est un séducteur. Pete est un poète. Pete est ce qui est arrivé de mieux à l’Angleterre depuis les Beatles... Pete risque de crever.’ Dans son ouvrage, intitulé et radicalement consacré à Pete Doherty, Busty, journaliste-groupie idéaliste chez Rock&Folk, tente de cerner la personnalité de son idole. Loin de parvenir à ses fins, elle tend à s’embourber dans les bas-fonds d’une adoration sans nom. Dommage. Mais peut-on lui en vouloir ? Le plus difficile chez ce Doherty étant de déterminer la frontière entre son mythe et la musique. Pour éviter de se perdre dans des considérations subjectives, mieux vaut se pencher sur les origines de la saga Doherty : sa musique. Si notre traîne-toxines préféré s’est fait connaître de tous par ses exploits (musicaux et autres) au sein de The Libertines et Baby Shambles, on s’attaque ici à quelque chose de radicalement différent, les chansons favorites d’un groupe en tournée. Oui, tiens, qu’écoute Baby Shambles dans son tour bus ? Qu’écoute Pete Doherty en roupillant entre un concert annulé et une prestation chaotique ? De la très bonne musique : The Creation, The Clash (forcément...), Bert Jansch, Johnny Thunders (évidemment...), Devendra Banhart, Love, The Social ou Belle & Sebatian. Rien à faire, il nous étonnera toujours !