A Leeds, on aime les histoires de famille. Après les frangins des Cribs, voici les frères des Duels. Depuis leur plus jeune âge, Jon et Jim Foulger entretiennent des rêves de gloire. Jon se voit chanteur. Pour sa part, Jim préfère la guitare. Accompagnés de leur cousine Katherine Botterhill (claviers), de Jon Mayer (basse) et de James Kirkbright (batterie), la fratrie ne s’en laisse pas compter. D’emblée, la formation lance un grandiloquent « Brothers & Sisters ». Petit clin d’œil fraternel ou simple envolée lyrique ? Emmitouflé dans son caban de star, Jon porte sa voix vers l’avant. Evidence confondante : l’homme a été bercé aux hymnes du Floyd et de Bowie. Ensuite, c’est l’histoire de quelques pop-songs bien troussées mais sans grande originalité. Ces Duels ne sont guère dangereux. Juste malicieux.
« The Bright Lights & What I Should Have Learned », premier album du groupe, limite ses moments forts à quelques joutes de spadassin (« The Show Build », le jouissif « Pressure On You »). Pièce manquante dans ce combat inégal : le tube imparable, nécessaire artillerie pour tirer ce disque vers le haut. A l’avenir, la formation devra retravailler ses offensives. Sous peine de perdre d’autres « Duels »...