Un vraiment très léger New Pornographers…

Continue as a Guest, le dernier album de The New Pornographers, est sorti le 31 mars 2023 sur Merge Records. Un premier single, Really Really Light, était déjà disponible dès janvier 2023 accompagné d'une vidéo réalisée par Christian Cerezo. Pour célébrer ce…

logo_musiczine

Désolé pour Domotic & The Lazours…

En France on connait Stéphane Laporte sous le nom de Domotic, il éclaire discrètement la musique pop-expérimentale depuis une vingtaine d’années grâce à ses albums en solo ou au sein de groupes comme Egyptology, Centenaire, Karaocake… ou encore ses BO (‘Le…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Viva La Vida Or Death And All His Friends Spécial

Écrit par
&

Ecrire la chronique d’un nouvel album de Coldplay est un exercice de style périlleux. Si vous encensez, les puristes vous traiteront de faux cul. Si vous le descendez en flammes, les nombreux aficionados vous prendront pour un blasé. Enfin, si vous lui trouvez des qualités et des défauts, vous ne contenterez ni les uns, ni les autres. Finalement, c’est pour le troisième choix que votre serviteur a opté, histoire de susciter la polémique.

Mais tout d’abord, parlons de l’aspect technique de cet opus. La pochette. Superbe. Elle reproduit une peinture révolutionnaire de Delacroix. Le titre de l’album : « Viva la vida… ». Il s’inspire des natures mortes de Frida Kahlo. La production. Elle a été assurée par Brian Eno et son disciple Markus Dravs ; ce dernier parce qu’il avait été conseillé par Win Butler, le leader d’Arcade Fire. Un opus qui a nécessité deux ans de travail. Ce qui explique sans doute pourquoi il a été piraté et que les pistes illégales sont plus nombreuses que celles retenues pour l’elpee.

Venons-en maintenant au contenu. Et procédons par élimination. Quatre plages font très pâle figure. Tout d’abord les U2esque « Lovers in Japan/Reign of love » et le premier single “Violet hill”. Sur le dernier morceau, la voix réverbérée et les accords de piano lorgnent excessivement vers John Lennon. Le titre maître ensuite. Un peu trop allègre pour être honnête. Et enfin la ballade mid tempo « Strawberry swing ». Je cherche vainement le swing. Quant à la framboise, elle est sans saveur. Loin d’être exceptionnel, le final « Death and all his friends » s’ouvre dans un style dépouillé réminiscent de « Parachutes », avant de s’autoriser un léger flirt avec la prog. Mais trop léger pour vraiment convaincre. Intro instrumentale, « Life in technicolor » ne dure que 2’30 et a un goût de trop peu.

On en arrive donc au meilleur. C’est-à-dire lorsque Coldplay démontre tout son art unique à communiquer ses émotions à travers la mélodie. Caractérisé par ses cordes de guitares tintinnabulantes, « Cemeteries of London » est dynamisé par de judicieuses boîtes à rythmes. Tout comme « Lost », infiltré de claviers omniprésents, presque ‘cathédralesques’. Faut dire que le recours à la technologie moderne y est plus systématique. « 42 » est une ballade romantique qui se mue progressivement en morceau complexe, somptueux, une compo au cours de laquelle la conjugaison des guitares chatoyantes et vivifiantes s’avère on ne peut plus savoureuse. Mais le morceau qui mérite vraiment la palme est « Yes ». Oui, oui ! Découpé en deux parties, il s’ouvre par des accès de cordes au sein duquel se détache un violon grinçant, un peu comme chez Tarmac, avant de glisser vers une noisy pétillante, virulente, éthérée, digne de Ride voire de My Bloody Valentine. Remarquable ! Dommage que tout l’opus ne soit pas de cette veine, car 4 morceaux sur 10, c’est quand même insuffisant pour un groupe de la trempe de Coldplay. En outre, Eno s’est déjà montré bien plus inspiré lors de ses mises en forme…

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Coldplay
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: Parlophone / EMI
  • Date: 2008-06-23
  • Rating: 2
Lu 424 fois
Plus dans cette catégorie : « Altered States Cruel Melody »