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Ep Spécial

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Drôle d’idée de choisir pour patronyme Nestor ! Etymologiquement, Nestor, était le plus jeune des douze fils de Pélée. Il lui succèdera sur le trône de Pylos, en Messénie. Il était réputé pour sa sagesse et ses conseils (l’Iliade et l’Odyssée). Nestor, c’est également le domestique du château de Moulinsart, dans les aventures de Tintin. Attention, donc, aux droits d’auteur, sachant que la maison ne plaisante pas en matière de royalties. Et puis il y a également le célèbre détective Nestor Burma, incarné au petit écran, par Guy Marchand. Bref, il y a toujours moyen de s’étendre sur le sujet, sans jamais être sûr d’avoir fait le tour de la question. Personnellement, mon souvenir de Nestor, c’était le pingouin du ventriloque David Michel. Au début des années 70, il chantait le traditionnel « A la pêche aux moules ». Un 45tours qu’on glissait entre « Mon p’tit cul » et sa flip side, « Ma p’tite culotte », dans les farandoles des soirées dansantes. Et croyez-moi, sans le faire exprès !

Mais revenons à notre sujet principal : Nestor ! Un quintet belge dont l’histoire commence à 1997. Quatre potes se réunissent chaque fin d’après-midi, après l'école, pour y répéter. Ils n’ont alors que 12 ans, font davantage de bruit que de la musique, mais ont la ferme intention de monter un groupe de rock. Ce sera les Morbacks. Antoine Bonan a opté pour la guitare, Morgan Vigilante les drums, Alexis Den Doncker la basse et Tommy Onraedt les synthés. Sept longues années plus tard, leur projet commence à remonter à la surface. Et le quartet imagine intégrer une sirène. Mais les différentes tentatives ne sont guères concluantes ; aussi les musiciens décident de se charger finalement, eux-mêmes, des parties vocales. A partir de ce moment (nous sommes alors en 2005), le vent va commencer à tourner et les événements se produire en cascade. D’abord les premières compos personnelles voient le jour. Ensuite la formation commence à jouer sur scène et participe à différents concours. Elle y remporte, au passage, le Blast-Beat. Ce qui lui permet d’embarquer pour une mini-tournée en Irlande. A son retour elle récupère dans ses filets le guitariste Thomas de Hemptinne. Et rebaptise son nom en Nestor ! En avril 2006, le groupe enregistre un cinq titres sous la houlette de Cédric Goisse, futur ingénieur du son du quintet. En novembre 2006, Nestor! est plébiscité pour son titre « Falling » dans le cadre du concours Pure Demo. Le combo écume d’autres concours : Het Kampioenschap van Brussel, Maanrockrally, Starting Rock… et le Tremplin Rock The City. Le team de BlackDog leur met le grappin dessus. Les concerts (comme les petits pains et les poissons) se multiplient : La Flèche d’Or à Paris, l’Escalier, Atelier 210, AB, Boutik Rock, les Nuits du Bota, etc. ; et on les annonce à l’affiche de différents festivals d’été, dont celui de Dour.

Plus intéressant, en janvier 2008, Nestor ! a enregistré quelques prises en studio avec l’aide du S.A.M. (Service d’Actions Musicales de Liège). Lors des sessions d’enregistrement, le band a reçu la collaboration de Julien Galoy (Montevideo). Le disque a débarqué ce 14 avril. Un Ep 6 titres de toute bonne voilure, mais dont la coque est plutôt difficile à maintenir à flots. On ne peut pas dire que l’on soit inondé de littérature à leur sujet ; mais pêchant le peu d’info qui leur est consacrée, j’avais cru comprendre que le groupe naviguait au sein d’une forme de post rock s’inspirant à la fois de Radiohead, Interpol, Cure, Can, Police, Pink Floyd, B 52’s, Sigur Ros et dEUS. Pour la bande à Tom Barman et Mauro Pawlowski, c’est probable. Pour le reste, c’est plutôt bateau. Voire même farfelu. Une chose est sûre, les plages sont assez complexes, parfois à la limite de la prog, mais hyper mélodiques. Un peu comme chez Pavement. Le clavier/synthé y ondoie aventureusement. Pensez à Weezer. Et puis le tempo est susceptible de prendre la houle à tout moment. Dans l’esprit de Supergrass. Une des deux guitares privilégie les accords staccato. Comme chez Franz Ferdinand. Alors que l’autre s’abandonne circonstanciellement dans des flux et des reflux semi-psychédéliques, semi cosmiques, mais sans jamais prendre le large. Le disque remorque l’inévitable « Falling », qui figurait sur la démo et avait permis au groupe de remporter sa semaine Pure Demo. Mais les deux morceaux susceptibles de provoquer le plus de remous sont « Boys of Warsaw », chanté d’un timbre assez particulier, plutôt falsetto, proche de Pye Hastings (Caravan) et puis en final « Edgar Morbacks », une sorte de power pop vindicative, rappelant les Buzzcocks. Mention spéciale à la section rythmique dont la tâche ne doit pas être facilitée par les changements permanents de cap, opérés dans les compos. Le potentiel de Nestor ! est indéniable. Et il ne faudrait pas grand-chose pour que le public morde à l’hameçon…

(Version développée de l’article ‘Nestor ! à la plage…’ paru en 2008, dans la revue des festivals en communauté française ‘Caravan Pass’. Voir http://www.caravanpass.be)

 

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Nestor!
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: Black Dog Prod
  • Date: 2008-04-30
  • Rating: 3
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