Figure emblématique et véritable pionnier de la scène electro/pop, le New Yorkais Moby est probablement l’un des artistes contemporains les plus énigmatiques. Impressionnant sur « I Like to Score », œuvre au cours de laquelle il a martelé bien les têtes de ses splendides beats techno, l’Américain a créé la surprise, quelques années plus tard, en concoctant « Play », un ‘buzz’ aux titres forts et marquants. Après cette apothéose, place au gouffre ! « Hotel » n’est jamais parvenu à recueillir la ferveur de ses aficionados ; et son « Best Of », terni par la présence d’un duo partagé en compagnie de Mylène Farmer, a définitivement plongé Richard Melville Hall au plus bas de son crédit. Conscient de ces échecs commerciaux, l’artiste de la Grosse Pomme cherche manifestement à rebondir. Et une chose est sûre, son nouvel opus revient sur les traces de ses origines : la dance music. Tout en y ajoutant une touche d’ambiance 80’s. Le producteur rend en même temps ici un vibrant hommage à sa ville. « Ooh Yeah », « Everyday It’s 1989 » ainsi que « Alice » illustrent parfaitement cette semi-résurrection. Parce que tout n’est pas encore parfait. On se consolera néanmoins par l’énergie qu’il inocule tout au long de cette œuvre et son art à dispenser des beats comme il est le seul à pouvoir le faire, même si pour réaliser cet elpee, Moby a reçu le concours de quelques collaborateurs issus de la City. Un retour en forme ne serait pas pour nous déplaire. « Last Night » en est peut-être une première manifestation. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.