Si « Costello Music », le premier opus du trio glasgowégien, réverbérait d’abord des échos de Libertines, Babyshambles, Dirty Pretty Things ou encore des Arctic Monkeys. « Here we stand » lorgne davantage vers The Coral et les Kooks. Des Arctic Monkeys, il ne demeure plus que le débit verbal proche d’Alex Turner. Ses intonations savoureusement éraillées et judicieusement réverbérées rappellent encore et toujours celles de John Lennon ; quant aux inflexions, elles sont circonstanciellement empruntées à Tim Booth, le leader de James. Le ‘glam’ n’apparaît plus qu’en filigrane. Tout comme le spectre du Clash, même si on y retrouve encore des riffs de guitare tranchants et des compos hymniques. Quoique l’électricité épouse parfois un profil plus stoner, à la limite du métal, quand elle ne s’autorise pas l’une ou l’autre envolée ‘crazyhorsienne’ voire psychédélique. Quant aux hymnes, ils naissent de mélodies contagieuses, beatlenesques et de refrains accrocheurs. Bref, de quoi inviter les festivaliers à reprendre leurs chansons en chœur. La formation écossaise s’autorise quand même l’une ou l’autre ouverture. Et je pense tout particulièrement au single « Mistress Mabel », caractérisé par son piano à la Jerry Lee Lewis. Un piano qui a davantage droit de cité sur cet opus. A l’instar de la très jolie compo finale « Milk and money » ou encore du semi-rockabilly « Tell me a lie ». Bref si cet elpee ne révolutionnera pas l’histoire de la musique pop/rock, il a le grand mérite de rendre de bonne humeur. Ce qui n’est déjà pas si mal…