Fondé en 2006, ce quatuor mancunien vient d’enregistrer son premier opus. Un disque produit par Stephen Street (Smiths, Morrissey, Blur, etc.) et dont la musique dérive quelque part entre Kaiser Chiefs, Hard-Fi, Kasabian, The Killers, les Kooks et Shed Seven. Malheureusement, ni le premier morceau, « Aftershow », caractérisé par des cordes de guitare bringuebalantes, ni le vivifiant « Kings of the new world », ne parvient pas à maintenir le navire à flots. D’autant plus que le reste des compos souffre d’un manque cruel de mélodie. En outre teintés d’amertume, de mauvais goût et de cynisme, les lyrics reflètent le machisme plutôt déplacé du chanteur/compositeur, Liam Fray. En réglant ses comptes avec le sexe opposé, à la manière des groupes de métal des 80’s, il en devient pathétique. Et son timbre laconique, emphatique ainsi que son accent épais finissent par couler l’embarcation. Pas la peine d’essayer de jeter une bouée de sauvetage ni d’invoquer le Saint des causes perdues (« St. Jude »), l’épave croupit déjà au fond de l’océan.

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