Fluctuant au gré des entrées et sorties de ses musiciens, Gypsophile évolue au sein d’un univers musical intimiste, étrange, ténébreux même. Les vocaux y sont sans doute pour quelque chose. Que le timbre soit féminin ou masculin (NDR : ce dernier rappelant très fort Jean-Louis Murat). Un chant qui plane, en général, au-dessus d’accords minimalistes de guitare sèche. Textes et sonorités se conjuguent pour évoquer la nature, les voyages, des morceaux de vie.
« Assunta » constitue déjà le sixième album de Gypsophile. A l´écoute des premiers morceaux, on est séduit par l´ambiance énigmatique. Mais progressivement cet intimisme devient comateux. En outre, les mélodies répétitives et l’insertion peu harmonieuse de certains bruitages finissent par rendre l’écoute entière de cet opus difficile. Heureusement, en fin de parcours, batterie et saxophone aux accents jazzyfiants parviennent à relever le niveau général de l´œuvre. Un disque au final trop expérimental pour mettre entre toutes les oreilles…