« Thank You, Lord ». Premier titre de « Chainsaw of life ». Voix rauque. Mélodie prenante. Les chœurs qui débarquent font l’effet d’anges déchus venus s’emparer de vous. Augmentez le son et vous obtenez un aller simple pour le royaume des ténèbres. Deuxième titre: « Fireworks Factory ». Envoûté, vous vous apprêtez à y mettre les pieds. Vient alors « A man Loves his wife ». Changement de décor. Les voix se font douces, enivrantes. C’est que Hellwood, supergroupe formé de Johnny Dowd, Jim White et Willie B, sait surprendre. Chansons cauchemardesques, mélancoliques ou plus délirantes (« Alien Tongue », « Chicken Shack » ou « Spider in the bed ») s’enchaînent de manière presque naturelle. Les thèmes récurrents ? Dieu, le diable, la mort. De quoi aider à la noirceur du disque. Johnny Dowd le dit lui-même dans un de ses textes en hommage à Thomas Dorsey et en référence au gospel: ‘devil music is all that I know’ (« Thomas Dorsey »). Fidèle à lui-même, le trio nous sert quelques derniers moments sombres pour terminer par le succulent « Dream On ». Quelques notes discrètes de banjo, des voix douces et mélodieuses. La nuit touche définitivement à sa fin. Mais quelle nuit!