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He came to play Spécial

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Originaire du Wisconsin, RJ est âgé de 46 ans. Il a fait ses armes sur les scènes de Minneapolis et St Paul dans le Minnesota ; surtout après avoir assisté à un concert de Muddy Waters. Musicien professionnel depuis 1978, il a accompagné le regretté chanteur Percy Strother. En 1980, il rencontre Mojo Buford, un ancien musicien de Muddy Waters. RJ commet son premier album en 1992. "Ready to go" sur Blue Loon. Le guitariste Teddy Morgan et Percy Strother y participent. Il embraie par "Gonna rock tonight" en 94 et entame alors une tournée en Europe où il est signé par le label allemand Crosscut. Il commet successivement "Rough & tough", un opus immortalisé ‘live’ sur le Vieux Coninent et "Cool disposition" ; tous deux en 1996. "West wind blowin" paraît en 99, "Meet me on the Coast" en 2001 et "In the house", flanqué du Down Home Super Trio en 2004. Il a également enregistré pour le label californien Mountain Top Productions dans la série "Blues Harmonica Meltdown", en compagnie notamment de Mark Hummel.

Pour ce nouvel elpee, il a reçu le concours de son ami français, Frank Goldwasser, de musiciens du groupe de Charlie Musselwhite, du guitariste norvégien Chris "Kid" Andersen, du batteur June Core, du pianiste Sid Morris ainsi que du bassiste Marcus Carino (ex-Fabulous Thunderbirds). L'album a été enregistré en prise directe au sein des studios Wally Sound. A Oakland en Californie. Signé Mr Bo, "The train " est une ouverture de choc très jump. La section rythmique assure le tempo. L'harmonica de RJ est doublé par le honky sax de Barry Shulman. Ce dernier hurle pour prendre l’ascendant, mais RJ veille au grain! Les musiciens maintiennent un tempo très vif mais dans un style très différent, proche du Chicago Southside, pour attaquer la cover du "20% alcohol" de J.B Hutto. Le piano barrelhouse de Sid Morris soutient l’ensemble en arrière-plan, pendant que Goldwasser sort le grand jeu de manière très agressive. "Mojo lounge" est du pur Mischo. Il amorce ses interventions, l’esprit hanté par Big Walter Horton. Les poumons dilatés, il souffle dans son harmo qui gémit, se plaint, hurle au loup. Un solo étincelant, saturé de ‘wailing’ harp, qui force vraiment l'admiration. Percutant, "The switch" est un petit joyau. Probablement l’exercice instrumental le plus impressionnant de l'album. La partie rythmique est assurée par June et Marcus. La puissance et la cohésion des guitares démoniaques impressionnent. Le piano de Morris virevolte. L'harmonica s'envole dans les aigus lorsque soudainement, une autre râpe fait son apparition dans le décor sonore. Probablement celle de Kid Andersen. La sortie très atmosphérique, libre de toute contrainte, sort des canons habituels du blues. Superbe! "Telephone drive" relate un fait divers dramatique. L’histoire d’un accident grave causé par l’utilisation abusive d’un mobile dans un véhicule. Musicalement, la transposition est réussie. Les guitares et le piano sont parfaitement complémentaires. June Core entretient le groove. L'harmonica de Mr Mischo fait le reste. Du bien bel ouvrage! Autre instrumental ravageur, "The pull" évolue au sein d’un univers proche des thèmes abordés naguère par Freddie King ; mais en plus riche encore. Le piano est insatiable. Le sax de Shulman soutient une nouvelle fois l'harmo. Classique, le "Bluebird blues" de John Lee "Sonny Boy" Williamson permet aux musiciens de faire un break. Le tempo se complait dans l’indolence. C’est le moment d’éteindre les lumières… Mais la frénésie refait rapidement surface lors d’une seconde cover de JB Hutto : "Please help". Goldwasser saisit l’occasion pour faire glisser son bottleneck le long de ses six cordes. Elles semblent même souffrir le martyre. Une agitation intense envahit le "Hippie's playground" de Jimmy Dawkins. Les musiciens sont très nerveux. Les deux guitares sont incapables de se contenir et dominent finalement cette plage. Frank opère une sortie très sèche alors que Chris fait vibrer ses cordes comme un Otis Rush des grands jours. La cohésion et la puissance conjuguées par June et Marcus sont impressionnantes. Et ils le démontrent une nouvelle fois lors d’un autre instrumental intitulé "The waddle". L’énergie dispensée par les ivoires de Sid est destinée à sublimer le jeu du maître RJ. Bref interlude, "RJ come and get it" est emprunté à la mélodie de "My Babe". RJ est uniquement soutenu par les baguettes de June et le sax de Shulman. La fin de parcours s’avère cependant moins intéressante ; mais globalement ce "He came to play" constitue certainement l'un des meilleurs albums de R.J Mischo.

 

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: R.J. Mischo
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Crosscut
  • Date: 2006-09-12
  • Rating: 0
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