Malibu Stacy serait à la recherche du point “G” ! Comment ne pas y penser en observant l’image de la jeune fille qui illustre la pochette ? Et puis rien qu’à travers le titre de leur premier album ? Un disque enregistré à Bologne, sous la houlette de Francesco Donadello (Yuppie Flu). Sur cet opus, on retrouve trois morceaux qui figuraient sur leur Ep, paru en 2005. Tout d’abord, le single « Sh sh », caractérisé par cette ligne de basse ténébreuse, instituée par Peter Hook (NDR : les plus pessimistes penseront à Joy Division, les plus optimistes à New Order) et la voix théâtrale de David de Froidmont (Pulp ?). Une inflexion à laquelle le chanteur a recours régulièrement. Et en particulier sur « Runaways ». « Sex in Malibu », ensuite. Une pop song paradoxalement contagieuse et frénétique exécutée dans l’esprit de Maxïmo Park. « Los AnGeles » enfin. Une plage hymnique, allègre, digne de Weezer. Pas pour rien que ce fragment a été choisi pour faire l’objet d’un clip vidéo, un clip tourné à L.A.. Un Weezer qui hante également « Feck this (1985) », nonobstant le final dont les célèbres lyrics (« Hey you, what’s that sound ? Everybody look what’s going down ») ont été empruntés à Rhymes Digitales. Plus surprenant, cinq titres lorgnent manifestement vers la britrock. Essentiellement celle de Shed Seven ; et puis des Killers sur le très eighties « Soda Pop », un fragment balayé de guitares cinglantes. De cette plaque, je retiendrai encore la ballade mid tempo « Saturday night fisher » et puis le sauvage « VHF-VUF », une compo punkysante, presque stoogienne. Un seul regret : nonobstant un premier elpee de bonne facture, Malibu Stacy n’est pas parvenu à communiquer cette intensité unique qui fait leur force en ‘live’.