Tandis que les rumeurs à propos d’une éventuelle reformation des Libertines vont bon train, Carl Barat et sa bande publient « Romance At Short Notice », quelques dix mois après la sortie de l’excellent « Shotter’s Nation » de Babyshambles. Difficile évidemment de ne pas comparer les œuvres des deux fers de lance de la formation culte. Loin des excès de son ancien partenaire, Barat présente une deuxième œuvre posée, déterminée mais également trop lisse. Exit la spontanéité de « Waterloo To Anywhere ». Dirty Pretty Things est plutôt du genre poli. Dans l’antre du quatuor, on dit ‘Bonjour’, ‘Au Revoir’ ou ‘Merci’. On ne dépasse personne dans les files et on s’excuse lorsqu’on bouscule quelqu’un.
Une retenue mal placée qui assassine les efforts de la formation dans leur quête d’authenticité. Les tubes se comptent sur les doigts d’une demi-main (« Kicks or Consumption », « Best Face », le single « Tired Of England ») et le reste de l’ensemble est d’une fadeur sans fin. Alors que Barat avait une longueur d’avance sur son ancien camarade, la situation semble manifestement s’inverser. Face au triomphe du « Shotter’s Nation » d’un Babyshambles qui a fini par trouver ses marques, « Romance At Short Notice » est une œuvre bien pâlotte. Bonjour, au revoir et merci…