Après le succès de « The sailor, not the sea » (70000 exemplaires écoulés en Belgique), Piet Goddaer, alias Ozark Henry, nous propose son cinquième album : « The soft machine ». L´artiste n´aurait pu choisir meilleur titre pour cet opus. En effet, la musique pop aérienne mêlée à la chaleur de l´incomparable voix du Courtraisien fait naître en nous un agréable sentiment de douceur et de paix. On y retrouve bien évidemment le piano, instrument de prédilection de Piet Goddaer, mais aussi du synthé, de la guitare, de la basse et de la batterie. Tout un arsenal destiné à donner un coup de fouet à l´ensemble de l´œuvre. Outre son rôle de multi-instumentiste, il endosse également la fonction de producteur. Faut dire qu’il nous a habitués à un travail méticuleux tout au long de sa carrière. Pas étonnant que les arrangements soient de qualité exceptionnelle. D´ailleurs, nombreux sont ceux qui ont déjà fait appel à ce formidable talent, et ce dans tous les domaines. Il a ainsi pu collaborer en compagnie du styliste Dries Van Noten et on a vu son nom s´afficher sur le soundtrack de la série « Sedes & Belli », diffusée sur la VRT. Il sortira également tout prochainement la bande originale d´un long-métrage intitulé « Crusade in Jeans ».
A l’instar de l’album précédent, le thème de la mer est omniprésent. Mais les paroles évoquent également le temps qui passe. Ses influences, qui oscillent entre U2 et Police, y transparaissent fortement et certains titres auraient pu figurer dans le répertoire de Coldplay (« These days », « Christine »). Un très bel album donc, tout en sensibilité et tendresse, qui ressemble à son auteur-compositeur-interprète, sans renouvellement véritable, mais toujours aussi plaisant à écouter.