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Smoke my blues Spécial

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Issu de Besançon, Jean-Cyrille Masson joue de la basse. Ses goûts musicaux sont partagés entre le blues et le trip-hop. Il est soutenu par le T, c'est-à-dire le Team, une formation responsable d'un album confidentiel en 2004 ! Un backing band au sein duquel milite le chanteur/guitariste Jean Rigo (NDR : ex Infidèles), Fred Maisier à la batterie et aux samples ainsi que l’harmoniciste/guitariste Amaury Faivre.

L'album s’ouvre par l’excellent "Boogie Moogie". Quelques bruitages et samplings nous invitent à nous plonger au sein de l'atmosphère suffocante et poisseuse du Delta du Mississippi. Les instruments pénètrent successivement au cœur de l’espace sonore : la guitare acoustique, la voix profonde ; puis la guitare s'amplifie avant que l'harmonica ne se mette à pousser des cris jouissifs. Manifestement cette plage qui mêle blues basique et électronique atteint son objectif. Ce n’est finalement guère différent de ce qu’on rencontre dans les collines du Nord du Mississippi ; du côté d'Oxford, dans le fief de Fat Possum. Le décor se fond dans "Do you believe". Les samplers font apparaître, disparaître, réapparaître des voix fort différentes. Même un timbre féminin frétillant. Une constante : le vocal grave. Il presque omniprésent. La machine à percussions prend de la puissance et de la force. De l’épaisseur aussi. Les claviers vont et viennent par boucles successives. "Little big train" conjugue jazz et rythme. L'orgue Hammond se réserve le devant de la scène, même si ni les cordes acoustiques ou l'harmonica ne désertent pas pour autant l’espace sonore. La voix demeure volontairement en retrait, avant qu’une slide électrifiée aux accents gouailleurs ne décide de se libérer. A l’issue d’une écoute plus attentive, on a pourtant la nette impression d’être face à un collage. Une technique finalement néfaste à l’homogénéité de l’ensemble. "My baby is gone" s’écarte du blues pour nous transporter vers des îles dont les parfums rafraîchissants, volontiers exotiques, embaument les cordes aux accents hispaniques, quoique toujours bien rythmiques. "Lord have mercy" nous abandonne aussitôt sur les vieilles routes cahoteuses du Mississippi rural. Un bottleneck volontiers métallique passe en revue toute la galerie des instruments déjà rencontrés auparavant. Il manque cependant ici un soupçon d'audace susceptible de communiquer les émotions propres au blues. Les bruitages urbains se densifient tout au long de "Voodoo lounge". Le tempo vire au jazz. Les cordes électriques, les claviers et les percussions opèrent une synthèse réminiscente d’un Carlos Santana. Les bruits de machines envahissent "Across the Delta" et nous rappellent les conditions de travail difficiles des esclaves exploités dans les champs de coton. Des conditions de travail rythmées au son de lourdes percussions. Le chant volontiers plaintif semble implorer la participation de l'ensemble. Soutenu par une instrumentation délicieusement jazzyfiante, "Standing in the shadow of love" met en exergue un vocal féminin. A contrario, c’est la voix très grave du chanteur qui investit "Moving on". Une intervention précédée par les rythmes familiers du Bo Didley beat. Si à premier abord, cette idée semble judicieuse, son application suscite la controverse. En fait, dépouillée, elle aurait pu facilement atteindre sa cible. Mais grevée de multiples arrangements, cette compo finit par perdre le fil conducteur. Ce qui explique pourquoi l’intérêt de cet opus est plus que limité. Parce que le blues n’est pas uniquement une histoire d’imagination, mais surtout d’émotion et de sensibilité. Tout au long de cet elpee, plane l’ombre de John Lee Hooker. Parfois même un peu trop souvent. A un tel point qu’on finit par douter que ce spectre soit accidentel. Surtout à travers des thèmes qu’il a développé sur ses derniers enregistrements. Y compris la présence de Carlos Santana. Le recours à une voix d’outre-tombe sur "Til the sun goes down" en est la plus parfaite démonstration. La fusion entre le blues et l'électronique voire la dance n’est pas un exercice de style fondamentalement nouveau. Mais en général, ce mariage est souvent vu d’un mauvais œil par les adeptes du blues. Pourtant, il est peut-être un terrain propice à l’ouverture de nouveaux horizons sonores ; et surtout la conquête d’un public nouveau…

Informations supplémentaires

  • Band Name: T and Masson
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Faiwood / Codaex
  • Date: 2006-07-18
  • Rating: 0
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