Friendly Fires est une des dernières découvertes du label XL Recordings (Radiohead, Sigur Rós, The White Stripes). Un jeune trio anglais dont le style mélancolique est paradoxalement le fruit d’un mélange entre dancefloor et guitares shoegaze. Originaires de St-Albans, au nord de Londres, Ed Macfarlane, Edd Gibson et Jack Savidge sont des amis d’enfance. Mais avant de se tourner vers la pop, les trois musiciens militaient au sein d’un groupe de hardcore/punk. Leur nouvelle aventure est donc caractérisée par un changement de cap quelque peu étonnant ; mais finalement très judicieux. Un disque éponyme, que le groupe, malgré sa signature auprès du label prestigieux, enregistré et produit lui-même dans le garage des parents d’Ed, le chanteur/guitariste.
Et le résultat est plutôt probant. Dix titres pour un total de trente-sept minutes susceptible de vous jeter sur les pistes de danse et vous inciter à gigoter jusqu’au bout de la nuit. Enfin, au moins de l’album. L’elpee s’ouvre par le seul morceau non mis en forme par la formation. Un “Jump in the Pool” qui, comme son nom l’indique, nous invite à sauter dans la piscine. Alors que la batterie est fort proche d’un rythme latino, le chant lui ne dépasse pas le murmure. Macfarlane est responsable de la plupart des parties de synthétiseur. Et il sait comment enrober sa voix dans un ensemble de sons ; et puis surtout créer une atmosphère bien particulière qui ne manque pas d’Air. “In the Hospital” est plus contrasté. Il baigne au sein d’une ambiance ‘Soul’ circa seventies. Single, “Paris” a cartonné dans les charts au Royaume-Uni. Il raconte l’histoire d’un faubourg londonien qui rêve d’aller habiter à Paris (NDLR : peut-être pour fonder un XXIème arrondissement). “White Diamonds” trahit la fascination du groupe pour le label techno allemand Kompakt. Le tempo est un peu plus lent. La rythmique ne laisse d’autre choix à l’auditeur que de remuer son corps (NDLR : encore !) Et la suite varie les plaisirs et les styles tout en préservant une certaine homogénéité.
Ce disque va sans doute permettre à Friendly Fires d’embrasser de nouveaux horizons. Ce qui serait amplement mérité, vu l’excellent travail fourni par le trio. Une seule question reste sans réponse : qu’attendez-vous pour aller découvrir ce groupe ?