Monstre sacré du hard rock des années 70, UFO en est revenu à son line up original. Hormis le guitariste blondinet Michael Schenker, remplacé par le talentueux six cordiste ricain Vinnie Moore, il faut le souligner. Même Andy Parker est de retour derrière les fûts, et le fait savoir dès l’introduction de « Hard Being me ». Plus bluesy dans son ensemble, « The Monkey Puzzle » révèle de belles mélodies et des riffs incendiaires. Le piano de Paul Raymond et l’harmonica de Phil Mogg se donnent harmonieusement la réplique tout au long de « Some other Guy », un pur titre rock, mais pas franchement heavy. Quelques ballades contribuent à mettre en valeur la voix de Mogg, toujours aussi sublime, malgré les cinquante balais du personnage emblématique de l’OVNI. Sur « World Cruise », l’intro à la slide évoque la country music ou le southern rock. On est loin de « Too hot to Handle ». On aurait espéré un album un tantinet plus ‘couillu’ de la part de la légende vivante, mais cette nouvelle livraison manque foncièrement d’énergie, même si certains titres s’avèrent bien inspirés.
Toutefois, la tournée européenne qui ne passe malheureusement pas par la Belgique, mais par les Pays-Bas (NDR : le 16 novembre au 013 de Tilburg) devrait rallier un grand nombre de fans du combo dont la réputation scénique n’est plus à démontrer.