La découverte de Fonda 500 s’est produite, un peu par hasard, en 2005, au cours du festival ‘D’Hiver rock’, à Tournai. Un set agréable, joyeux, parfois susceptible de glisser dans le délire. Et autant l’avouer de suite, ce nouvel opus réveille en mon fors intérieur, cette sensation.
Cette formation est donc britannique. Issue de Hull, très exactement. Et sa musique évolue quelque part entre Weezer et Belle & Sebastian. Une solution sonore surprenante, amusante même, atmosphérique, caractérisée par des accès d’électro vintage qui semblent sortir de nulle part. L’image qui illustre la pochette de l’album en est d’ailleurs le meilleur témoignage. Un vieux lecteur de cassette récupéré dont ne sait sur quelle brocante. C’est à la fois kitsch et vintage, tout comme le patchwork de photos du booklet.
Un conseil : lorsque vous introduisez le CD dans votre lecteur, zappez rapidement la première plage (« Music should always be played by the hands of the animals »). Son titre est interminable et son écoute plus que dispensable. Vous embraierez ainsi sur l’excellent « Je m’appelle Stéréo ». Un single potentiel ! Enfin presque, puisque Fonda 500 s’est également diverti à brouiller les pistes, en rallongeant le morceau, pour le porter à 6 minutes. Ce titre-phare s’élève en crescendo. Telle une cocotte-minute, elle se met à siffler, puis à imploser (NDR : la boîte à rythmes !), avant d’atterrir en douceur. Et j’épinglerai encore « Electronique Bee 101 », une autre plage qui cogne très sec ainsi que « Meet the bear », une invitation à rencontrer ce plantigrade. Un des membres du groupe prend ainsi un malin plaisir à se déguiser régulièrement en ours, sur scène… Un chouette album que je vous invite à découvrir également.