Les Hot Club de Paris sont des margoulins ! Et pour plusieurs raisons. Prenez le titre de l’album par exemple : « Live at Dead Lake ». Il n’est ici, nullement question d’un quelconque enregistrement live. Toute la plaque a été réalisée en studio. C’est un leurre ! Le nom du groupe ensuite : Hot de Club de Paris. Si ces jeunes gens viennent de Paris, alors je suis originaire d’Ouagadougou. Quand on apprend qu’ils sont issus de Liverpool, on comprend mieux mon teint de peau blanchâtre, dû au soleil bruxellois. La pochette ensuite. Elle traduit tout autant l’arnaque. En affichant un cercueil. Nous n’avons pourtant reçu, aucun faire-part de décès. Ou alors, la pochette fait office d’annonce nécrologique anticipée, suite à une longue maladie déclarée ultérieurement lors de la sortie du premier elpee « Drop it Till it Pops », que le combo nous avait déjà courageusement balancé. A cette époque, nous étions en droit de penser qu’il leur suffirait d’acquérir un peu d’expérience, pour atteindre leurs objectifs. Sans oublier d’affûter les médiators. Dans ces conditions, les albums suivants allaient tout naturellement se bonifier.
Vaste blague et coup fourré à nouveau, ce deuxième elpee est une mascarade à l’état pur. Plutôt que d’avancer en expérimentant des sons nouveaux, on tombe dans une facilité sonore très ‘cheap’. On éprouve même le sentiment que l’on se fout de notre gueule. Vide de toute émotion, et financé à l’aide de trois sous, six centimes, « Live at Dead Like » n’arrive jamais à nous accrocher. Il nous laisse même en plan, évaporant les derniers espoirs que nous mettions en lui. Après écoute, c’est donc le sourire en berne, que nous rangerons cette triste galette sans saveur. Ni fleurs, ni couronnes : nous passerons d’ici peu, faire la quête pour les veuves éplorées.