Greenhornes, Cincinnati ! Mince alors, en voilà dont on aurait voulu croiser la route plus tôt. Les voici débouler avec cette compilation sous le bras, assemblage de leurs premiers albums et Ep’s, franchement impressionnante. Palette de blues dévoyé, rhythm and blues furieux, garage vicelard, le tout en prise de son directe avec le putain de rock’n’roll. Produites par Jack White, qui les a engagés pour assurer la section rythmique de l’album de Loretta Lynn (Van Lear Rose), Brendan Benson (ami et complice du précédent) ou John Curley (les fantastiques Afghan Whigs), ces 19 chansons, résolument ancrées dans le passé, résonnent comme aux premières lueurs de la British Invasion, fraîches et lumineuses. Jim Jarmush ne s’y est pas trompé en incluant « There Is An End » à la bande-son de son dernier-né, « Broken Flowers ». Avec Holly Golightly au chant, cette bluette céleste ferait fondre en larmes n’importe quel bourreau de l’Antiquité. Le trio nous balance à la face une poignée de classiques instantanés, riffs killers, mélodies implacables. Sans prétention, ni racolage. Un secret bien gardé que l’on s’en voudrait de ne pas partager. Alors tenez, ceci est mon …