Trois ans après avoir commis leur dernier album, les Lyonnais du « Peuple de l’herbe » opèrent leur grand retour discographique… Pour celles et ceux qui ont vécu l’été 2002 à Bruxelles, on se souvient que les Français étaient alors au faîte de leur gloire, trustant à peu près toutes les scènes hypes que comptaient la capitale. Il faut dire qu’à l’époque, leur mix de hip hop/électro/funk/BO de film était plutôt sympathique à écouter (à défaut d’être original) ; et leurs prestations scéniques valaient largement le détour… Il faisait chaud. Les filles portaient de bien légers déshabillés et l’humeur était à la fête… 36 mois plus tard, qu’en est-il ? Ben, pour être franc, il semble que le soufflé soit quelque peu retombé. Pas que « Cube » soit vraiment mauvais, loin de là ; mais Le Peuple de l’Herbe semble avoir été happé par un vortex, les obligeant à passer de 2002 à 2005 sans étapes. Un remake de la pierre de Sisyphe ? Obligés de pondre le même album encore et toujours ? On ne saura probablement jamais ce qui est arrivé aux membres du groupe ; mais une chose est sûre, on ne voit pas vraiment la différence entre cet opus et le précédent. Et c’est bien gênant. En outre, hormis un efficace « El Paso », l’ensemble sonne étrangement plat et pour tout dire, daté. Eh oui, le temps a passé… Dans le registre ‘Tuerie de l’été’, le « Demon Day » de « Gorillaz » est, depuis lors, venu nous exploser la gueule… En regard de la démoniaque bande à Damon Albarn, Le Peuple de l’Herbe paraît tout à coup bien pâlichon…