Le voilà donc cet album tant attendu du groupe de James Murphy ! Après les avoir vu livrer un set enflammé au Pukkelpop, l’an dernier, on savait que Lcd Soundsystem n’était pas une hype de plus, ni une bande de branleurs sous ecstasy qui avait réussi à duper les critiques de rock blasés. On sent que James Murphy est plutôt un fan absolu de musique en général. Les morceaux de cet album semblent être des hommages à ses influences (en vrac : The Fall, P.I.L., le punk-funk du début des années 80, le disco et la techno), une démarche qui le rapproche de groupes comme Primal Scream. On ne va pas vous mentir, tout n’est pas excellent sur ce disque (comme ce pastiche raté de Pink Floyd sur « Never as tired as when I’m waking up »). Mais il contient aussi de véritables petites bombes rock’n’roll, minimalistes et énergiques comme « Movement », « On repeat », « Thrills » ou encore « Disco Infiltrator ». Ajoutez-y une production inventive et vous tenez là un des premiers albums incontournables de l’année. A noter aussi, l’inclusion d’un deuxième disque qui compile les premiers maxis vinyles du Lcd sur lesquels vous trouverez des bombes comme « Losing My edge », « Give It Up » ou encore « Yeah ».