Quatre longues années d'attente pour les uns, quatre belles années de détente pour les autres: l'heure du nouvel album de Mass Hysteria a sonné. Véritable pilier du métal hexagonal, le quintette est rapidement devenu une référence pour de nombreux ados. Principale raison de cet engouement tricolore: une puissance de scène rageuse et maîtrisée. Le quatrième album de Mass Hysteria souffre indéniablement du même mal que ses prédécesseurs: l'intrépide énergie de leurs concerts s'est encore perdue en studio. Pire, le groupe semble faible, en bout de course. Même la voix de Mouss commence à tourner en rond. Pourtant, Mass Hysteria a cherché à innover. Notamment en invitant Miossec (certainement un illustre inconnu pour la fourmilière néo-métal) à l'écriture de cinq titres ou en lissant sensiblement la totalité de la production. Mais rien n'y fait: Mouss et les siens ont débrayé, ralenti la cadence et passé un cap de l'existence. Oui, Mass Hysteria a vieilli. Et malgré quelques bonnes échappées ("La Permanence", "Laissez penser"), ce disque flétrit dans une sorte d'adolescence artificielle, un plan business où les grands jouent les enfants pour plaire aux parents. Rien ne va plus. ‘Salut les furieux, salut les furieuses’: rentrez chez vous !