Jouissant pourtant d’un considérable succès d’estime aux States, Marah ne bénéficie pas d’une éminente aura en nos contrées. Les voici débarquer de Philadelphie, cinquième album sous le bras, virile bourrade destinée à changer la donne. Une plaque enregistrée dans les conditions du live, brut de décoffrage, privilégiant l’énergie à la technique, à la manière des Replacements. Influences ricaines totalement assumées, de Springsteen à Tom Petty, sous baxter Dylan. La Highway 61 est bel et bien revisitée, comme sur « The Dishwasher’s Dream” où ils parviennent à faire sonner l’harmonica aussi approximativement que le Zim en chef. Un album jamais désagréable, jamais passionnant non plus, mais interprété avec une telle dose de poigne et sincérité (« So What If We’re Outta Tune With the Rest of the World ») qu’il évite de justesse toute dérive bassement passéiste. En un mot comme en cent, une galette qui ravira les fans de cette musique typiquement américaine alors que les autres y verront une énième resucée d’un héritage usé jusqu’à la corde. Choisis ton camp, l’ami !