Certains groupes déboulent dans l’histoire du rock, s’y blottissent et gravent les esprits de plusieurs générations de mélomanes. Ce n’est pas le cas de The Oranges Band. C’est comme ça. Certains sont là pour durer, d’autres pour passer un bon moment sur la planète rock. C’est comme ça. The Oranges Band se perd dans l’objet même de sa conscience, de ses influences. « The World and Eveything In It » sonne comme un hommage aux Smiths, un lointain coup de chapeau aux La’s et à R.E.M. Que reste-t-il à prendre ? Des pelures d’oranges ? Des zestes de gloire ? Un jus de légende ? The Oranges Band amassera un modeste succès d’estime et repartira dans les limbes de l’histoire, le sourire aux lèvres, la musique au cœur. Onze morceaux soudés et fiers, à l’épreuve des coups et des injures, musique perfectible et, paradoxalement, irréprochable. Peut-on lutter contre ses influences ? C’est une simple question de personnalité. Et puis, après tout, le rock appartient à ses enfants. Qu’ils s’amusent, parfois ça ne dure qu’un temps !