Après dix années de galère en solitaire, Edwyn Collins commettait un hit planétaire : « A girl like you ». En 1996. Un single extrait de l’album « George ». Pour le commun des mortels, le pedigree de cet artiste écossais s’arrête à ce coup d’éclat. Grave erreur ! Car il est avant tout un des membres du groupe mythique Orange Juice. Une formation née fin des seventies/début des eighties et responsable d’une musique alors inspirée par le Velvet Underground. Mais aussi par la pop et la soul américaine. Une nouvelle scène est alors occupée de naître. Et elle veut prendre le contre-pied du mouvement punk (NDR : je me demande d’ailleurs toujours pourquoi certains médias l’avaient taxée de post punk ?). Elle implique des groupes ou des artistes (NDR : écossais !) comme Aztec Camera, Paul Quinn ou encore les Pastels, qui militent alors chez ‘Postcard’, un label indie drivé par un étudiant : Alan Horne. Un patronyme qui va même devenir un style musical. Réédition revalorisée d’un import japonais, « The Glasgow school » réunit tous les premiers singles de la formation mythique : « Falling & laughing », « Blue boy », « Simply thrilled honey », « Poor old soul » et leurs flips sides ; mais également un inédit issu d’une Peel Session ainsi que l’intégralité du premier elpee du groupe, « Ostrich Churchyard », non publié à ce jour. Sans oublier le velvetien « Louise Louise », issu de « Rip it up », paru en 1982. Vingt-deux fragments en tout ! Et on commence à y percevoir les aspirations funk pop nerveuses du futur Collins en solitaire…