En 1994, Betty Goes Green enregistrait "Handsome blues". A New-York. Dans les célèbres studios RPM. Sous la houlette du guitariste et coproducteur de Lou Reed, Mike Rathke. Lou et Rob Wasserman avaient même accepté de jouer sur une chanson. La suite des événements allait cependant prendre une tournure tragique. Puisqu'en août de la même année Pieter De Cort perdait son combat contre le cancer... Les autres musiciens ont cependant décidé de ne pas remplacer leur pote et guitariste, mais de continuer sous la forme d'un quatuor. "Hedonic tone", plus modestement enregistré en Belgique, constitue le quatrième elpee de BGG. Si l'ombre de Reed continue à planer sur sa musique, elle partage ici sa portée avec celles de Bowie et d'Iggy Pop. Spectres symptomatiques de la plupart des compositions. Seuls "Curtains" au groove sudiste (Creedence Clearwater Revival? Tony Joe White?), le baroque, lancinant, ‘deusien’ "Don't", et surtout le titre maître - composition truffée de collages, de samplings et autres bidouillages funkysants abordés avec une forte dose d'humour - échappent à cette règle. Mais dans l'ensemble, l'album exhale un parfum velvetien, savoureux, à l'instar du single "Ring ring"...