Le superbe digipack de l’album éponyme des seigneurs anglais n’est pas l’unique raison qui justifie l’achat de la nouvelle œuvre du « paradis perdu ». L’opus, et les douze plages qui le composent (15, si on compte les bonus), offrent un savoureux cocktail d’ambiances automnales et de mélodies imparables. Dans la droite lignée de l’excellent « Symbol of Life », la nouvelle plaque marque cependant un retour plus prononcé des guitares du duo Mackintosh/Aedy. Et ceux qui avaient délaissé Paradise Lost à la sortie de « Host », opus marqué du sceau Depeche Mode, vont sans aucun doute se réconcilier avec le combo, tant les ambiances développées et le son évoquent à plus d’une reprise la période bénie de « Draconian Times ». Bien sûr il reste ça et là quelques traces des influences électros, mais celles-ci se font discrètes, contribuant à créer des atmosphères évanescentes et embrumées. Inspirée autant que musclée, cette cuvée 2005 dégage un sentiment très positif, malgré l’aspect particulièrement sombre de la musique de Paradise Lost. Dès la plage d’ouverture « Don’t Belong », et son intro mélancolique, on sait que le combo visionnaire se positionne à nouveau comme le chaînon complémentaire entre Sisters of Mercy et Type O Negative. Incandescentes, vertigineuses, les compos sont toutes dotées de superbes lignes mélodiques et coulent tel un fluide inaltérable. Le single « Forever After » apporte une nouvelle preuve de la volonté du groupe de prouver à son public qu’il vit à son époque, et pas 20 ans en arrière ; enfin la plage finale, « Over the Madness », est probablement un des titres les plus émouvants jamais écrit dans la carrière de cette formation atypique. Un must !