Après dix longues années d’absence, Tears For Fears marque son retour en signant un nouvel album, "Everybody Loves a Happy Ending". Youppie ! Curt Smith et Roland Orzabal ont donc enterré la hache de guerre. Pour célébrer une réconciliation, le mieux est encore de sortir un disque, non ? Toujours est-il que c’est la décision choisie par les deux lascars. L’histoire de ce nouvel album dégage des senteurs d’un vieux parfum aux doux relents d’entente cordiale. On les imagine autour d’une bonne bouteille de pinard à écouter leurs disques favoris : « Please Please Me », « With The Beatles », « A Hard Day's Night », « Beatles For Sale », « Help! », « Rubber Soul », « Revolver », « Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band », « Magical Mystery Tour », « The Beatles (White Album) », « Yellow Submarine », « Abbey Road », « Let It Be »,… Soyons clairs : Tears For Fears n’a jamais caché l’origine de ses influences et elles se vérifient aujourd’hui encore. Et ce disque ? Ben, « Closest Thing To Heaven » nous laisse entrevoir le spectre d’une mauvaise chanson des Manic Street Preachers sous poppers. Le puissant effet vasodilatateur de la substance explique certainement la sensation orgasmique qui anime ces deux-là. Comme quoi, les produits chimiques… Sur le très baroque et surchargé (forcément !) « Who Killed Tangerine ? », les deux compères s’époumonent à l’unisson : “And when you think it’s all over. It’s not over, It’s not over…”. Personne n’a vraiment besoin d’une traduction. N’empêche, ça fout les boules. Imaginez un bel après-midi d’été dans une vingtaine d’année. Vous vous prélassez paisiblement dans votre transat et puis tout à coup, les voix de Curt Smith et de Roland Orzabal sortent de la stéréo et tous les petits oiseaux qui gazouillent peinards sur la verte pelouse décampent. Il va falloir s’y préparer mentalement. A tout moment, Tears For Fears peut revenir. C’est la loi. N’empêche, ce genre de truc, ça fout les boules !