Un projet étonnant pour un titre d’album abrutissant. Tracy + The Plastics n’existe pas. Au sens matériel du terme du moins. Cachée sous la tapisserie d’un groupe imaginaire, Wynn Greenwood, éblouissante égérie de la scène électro punk, signe son premier album : « Culture for Pigeon ». Concrétisation enchantée de longues années de bourlingues à écumer les clubs punk et les galeries d’art, ce disque emprunte des voies distinguées, parfois redondantes, jamais inintéressantes. Le beat ramolli campe discrètement sous le doux timbre de la belle et offre une vison électromécanique de l’univers dépeint par Coco Rosie. Aussi, une voix chevrotante nous conduit au terme des déambulations électroniques des 11 titres de ce drôle de projet. Sur l’autre face digitale de l’album, la miss nous invite à découvrir ses talents de vidéaste. Le kitch frappe alors à la porte en plastique : collages à deux centimes, dédoublages naïfs, discours farfelus et coloriages enfantins alimentent une facette totalement dispensable.