Un peu de douceur… Ou comment, par la grâce d’un album aussi fragile qu’un œuf en chocolat, guérir son petit cœur meurtri par les vicissitudes de l’amour. Debout à côté d’une fenêtre ouverte, on écoutera ce nouvel album d’Emiliana Torrini. Vers 5h00 du matin. Après une soirée gâchée par une mauvaise rencontre. En laissant les fragiles odeurs et la légère clarté des matinées printanières se mélanger aux petites chansonnettes contenues dans « Fisherman’s Woman ». On se surprendra alors à se demander si le chant des oiseaux entendu au loin fait partie des morceaux ou pas. Bercé par la voix de la charmante Islandaise (que l’on espérera, jusqu’au bout, apercevoir sur le trottoir d’en face, se faufilant le long de la rue), il sera alors temps d’ôter ses vêtements et de se mettre au lit en rêvant de prendre la belle Emiliana par la main pour l’emmener faire une petite ballade champêtre, loin de ses vieux démons… Que du bonheur !