Oui, je sais. Je sais, je sais je sais qu’il est interdit d’utiliser la première personne dans une chronique, je sais que ce n’est pas professionnel, je sais que cela sonne subjectif et je sais que je dois m’attendre à subir les ricanement sournois de mes collègues dès lors qu’ils auront pris connaissance de mon ode au ‘Je’. Oui, dis-je, je sais tout cela mais croyez bien, chers lecteurs, que si j’use de ce bien pâle procédé, c’est que vraiment je n’ai plus le choix. Je suis prêt à me faire faire cuire la plante des pieds à petit feu, prêt à me taper 15 fois au ralenti l’intégrale des obsèques de Jean Paul II, prêt à me faire graver l’immonde ‘Bye Bye’ de Tragédie dans les lobes frontaux, mais rien au monde ne me fera changer d’avis… Rien vous entendez ??? Pourquoi ? Tout simplement parce que l’album « Faites entrer » de Weeper Circus est l’archétype même du disque qui me laisse de marbre alors que je sais que d’autres personnes seront susceptibles d’adorer cette plaque à la pochette fort laide au demeurant . Oui, il s’en trouvera sûrement un paquet pour adopter et choyer les chansons en provenance d’un des ‘groupe phare de la nouvelle scène française’ comme l’affirme Universal sur le petit autocollant rouge apposé sur la pochette de l’objet. Si c’est eux qui le disent… Pour moi, il n’y a rien à faire, je n’accroche pas… Dès lors, conscient de ma totale subjectivité, j’ai décidé de parler en mon nom seulement et de déroger de par ce fait à l’une des sacro saintes règles du petit chroniqueur en herbe… Mais, ami, ne te détournes pas pour autant de Weeper Circus. Si tu aimes la chanson française aux accents saltimbanques classiques et aux influences vaguement Klezmer (c’est bizarre parce que j’aime bien la musique Klezmer en général), saute sur ce « Faites entrer ». Si, en plus, la jolie Olivia Ruiz de « Star Ac’ » te fait fantasmer, alors rue-toi carrément dessus (sur l’album hein ? Pas sur Olivia…) parce qu’elle est là elle aussi (tiens tiens tiens…) pour pousser la chansonnette sur un titre (« La Renarde »). Quant à moi, je vais prendre une bonne inspiration, et je vais vous dire ces quelques mots… « Je », « Je », « Je », « Je », « Je », « Je »…Voilà, ça fait du bien par où ça passe, surtout que j’ai peu de chances de pouvoir recommencer un jour. En vous remerciant…