Cette formation américaine nous vient de l’Ohio. De Toledo, très exactement. Un quintet qui n’a pas hésité à se proclamer ‘le meilleur groupe psychédélique du monde’. Bonjour les grosses têtes ! Et « Everybody wants a way out » constitue déjà leur quatrième album. En fait leur musique est essentiellement revivaliste. Bien fichue, mais revivaliste quand même. Puisant son inspiration chez les Beatles circa « Magical Mystery Tour », les Byrds, le Move, le Floyd (NDR : du bout des doigts de pied) et éventuellement des Pretty Things ainsi que de The Move. On peut y ajouter les Hollies pour les harmonies vocales (NDR : ce n’était pas une formation psychédélique). Deux titres sortent quand même de ce contexte. Tout d’abord l’étrange « Sad little girl » et puis l’allègre « Merely stacking chairs ». Plus psychés dans l’esprit contemporain, aussi. Pensez au label Elephant 6 (Neutral Milk Hotel, of Montreal, Apples In Stereo, etc.) Pour le reste, sitar, bandes passées à l’envers, guitares chatoyantes, bringuebalantes, triturées, mélodies lysergiques ou sinusoïdales, le tout caressé d’harmonies vocales limpides, servent de canevas à des compos qui sont un peu datées. On a même droit à deux titres plus prog. Tout d’abord le slow très seventies « Hard line » et puis le bluesy et menaçant « Play the hear back ». Anecdotique !