Jane Birkin n’a jamais été à proprement parler, une avare. Plus jeune, elle nous a déjà permis de partager sa plastique, entre les doigts jaunis de son pygmalion à la tête de chou. Elle a ensuite rangé ses mini-jupes pour nous parler de ses émotions tout en entamant le chemin de la notoriété, seule au micro. De sa voix fragile, presque chuchotée, elle trouve toujours le moyen de nous toucher, grâce à sa douceur, au fin fond de nos cœurs. A 61 ans, et une belle carrière derrière elle, Jane nous revient plus intimiste encore que jamais, en proposant pour la première fois, des textes issus de sa plume personnelle. A travers sa vision des événements, elle nous parle de son univers où la famille et les souvenirs tiennent une place énorme. Elle a décollé les images de ses albums photos de famille pour s’en servir comme visuel de sa dernière création. Bref, elle nous entraîne dans son jardin privé. Cette démarche n’est pas destinée à nous faire croire que son herbe est plus verte qu’ailleurs ou que ses fleurs ont des couleurs qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Il s’agit simplement d’une invitation sur le pré pour parler du bon temps et des moments heureux de sa vie, de ses enfants, de sa passion. Elle a aussi reçu le concours d’Edith Fambuena, d’Alain et Pierre Souchon, de Franck Eulry, d’Alain Lanty et d’Hawksley Workman pour écrire certaines des compos de cet opus. Des chansons dont l’empathie et l’altruisme parviennent à nous cajoler. On épinglera également une dédicace au prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, lors d’un un morceau qui porte son nom. Une vraie humaniste qu’on vous dit, cette Jane.