Quatrième long format pour ces Japonais signés jadis sur le défunt label des Beastie Boys. Le moins qu’on puisse dire est que les membres de Buffalo Daughter n’aiment pas les choses trop faciles. En à peine 5 morceaux pour un total de 50 minutes, cet opus presque instrumental reproduit un format qu’on avait plus aperçu depuis les sombres heures du rock progressif… En parlant de ce genre musical, on peut dire qu’il n’est jamais loin dans les élucubrations de nos Nippons. La première trace de la plaque possède quelques caractéristiques du space rock : rythmiques et guitares plombées, chapelets de notes répétitives jouées très rapidement. Pour leurs compositions, nos amis partent d’un motif mélodique simple et y ajoutent plusieurs couches de synthés, bruitages et chœurs élégiaques qui ne sont pas sans rappeler les travaux de leur compatriote Cornelius, le côté pop en moins. C’est plus ou moins ce à quoi vous pouvez vous attendre sur « Cyclic », « Pshychic A-Go-Go » et « 303 live ». De son côté, « Chihuahua Punk » flirte avec l’électronica bourrée d’accidents rythmiques et de recherche sonores de gens comme Matmos. Enfin, titre dont la mélodie évoque les moments calmes de Stereolab, « S.O.I.D. » constitue le moment le plus ‘classique’ de l’album. A l’arrivée on obtient un album étrange mais qui exerce une force d’attraction de plus en plus grande au fil des écoutes…