Charlie ‘Hobo’ Winston jouit de l’un des premiers et plus gros buzz de l’année. Une attention particulière en Europe qu’il doit à son tubesque « Like A Hobo », soutenu par la majorité des médias, Canal + en tête (grosse campagne de promo sur l’incontournable émission « Le Grand Journal »). Sous son chapeau écorné, le frangin de Tom Baxter propose un cocktail enivrant de folk et de soul, survolé par une voix chaleureuse et exaltante. « Hobo » est partagé entre cartons radiophoniques évidents (un « Kick the Bucket » à la G. Love, « Tongue Tied », l’entêtant « Generation Spent », « Like A Hobo »…) et une dimension plus personnelle dévoilant un Winston généralement émouvant (« My Name », « My Life As A Duck », sans oublier le joli duo échangé en compagnie d’une certaine Liza Manili, « Soundtrack To Falling In Love »).
Charlie Winston doit également plaire à ces dames et n’échappe pas aux ballades clichés dont un « I Love Your Smile » évoquant bizarrement Randy Newman ou un « Boxes », aux escalades émotionnelles de bon aloi et dans lequel il partage le micro avec sa soeurette. Mais dans l’ensemble, « Hobo » est un ouvrage destiné à s’installer confortablement dans les hauteurs des charts et dans les mémoires.