Un split album ou split Ep, c’est un disque partagé entre deux artistes ou deux formations. Et chroniquer ce type de plaque n’est pas toujours facile à effectuer. Mais qu’est ce qui a bien pu pousser Danforth et Hardside à réaliser un tel projet ? Parce qu’ils pratiquent une musique semblable ? Par allégeance éthique ou géographique ? Parce qu’ils relèvent d’une même scène underground, en pleine ébullition ? Parce que les musiciens partagent des liens étroits, presque familiaux ? Probablement. Mais aussi parce que les deux combos relèvent d’une même structure particulièrement performante en matière de promotion et de management : Crime in Hell Familia.
Les deux groupes sont français. De la région parisienne, très exactement. Et leur musique est brutale, incendiaire, rageuse, puissante, très puissante. D’une précision chirurgicale. Il y a du groove. Même lors des parties les plus lentes (NDR : ou des beatdown Moshpart, pour les initiés à la mouvance). Souvent, leurs compos lorgnent du côté de Kickback. Le hardcore de Danforth s’adresse surtout aux kids. Celui de Hardside est moins accessible, mais plus propre. Ce sont aussi des vétérans dans le style. Lors des concerts, les deux combos se partagent souvent la même affiche. Et seul un accident de parcours pourrait désunir les deux bands : le succès.