Très attendu dans le monde musical belge, le premier album de Bram Van Parijs, alias The Bony King of Nowhere, est enfin atterri dans les bacs. Il faut dire que depuis trois ans, le jeune homme a défrayé la chronique, les Inrocks l’ayant même intronisé ‘Devendra Banhart belge’. La comparaison avec l’Américano-vénézuélien est désormais abusive, tant son influence sur la musique du jeune Gantois est devenue quasi inexistante, si ce n’est sur la plage titre. Bénéficiant du concours de Koen Gisen, producteur d’An Pierlé, à la mise en forme, « Alas My Love » n’est pas le chef-d’œuvre attendu mais s’avère un excellent premier elpee. Il recèle d’ailleurs quelques formidables compos. Si vous ne connaissez pas The Bony King of Nowhere, il suffit d’imaginer une musique très mélodique, éminemment romantique (NDR : et empreinte d’une mélancolie à la Nick Drake), enrichie par une voix qui doit autant à Thom Yorke qu’à Jeff Buckley. Une petite demi-heure de folk rock dont le meilleur (« The Sunset », « Everything I Like », « Adrift », « Favourite », « Visitor ») côtoie le dispensable voire les petites déceptions. Et je pense tout particulièrement à « Maria » dont la version épurée (NDR : celle qui figurait sur la démo vendue par Bony King lors de ses concerts) avait une toute autre allure. Hormis ces quelques réserves, « Alas My Love » est un disque à découvrir, surtout quand on sait que son auteur est à peine âgé de 22 ans.