Né en 2012, le Big Apple Blues est un groupe… new-yorkais pardi ! Le line up réunit pourtant des musicos qui ont de la bouteille. Ainsi Zach Zunis, le guitariste, et un ex-membre des backing groups de William Clarke, Rick Holmstrom, Lester Butler et Janiva Magness. Jim Alfredson, le claviériste, drive THEO, un combo de prog. Bobby Harrison, le batteur a milité au sein Shemekia Copeland, mais a également joué auprès de Johnny Copeland. Préposé à la basse, Admir Hadzic, alias Dr Blues, en est le leader. Et Anthony Kane, le chanteur et harmoniciste. Son premier opus "Energy", remonte à 2015. Il décrivait une journée dans la vie de la grande cité de New York…
Première constatation, si Anthony Kane est bien crédité sur les notes de la pochette, l’album et intégralement instrumental, donc ne contient aucune partie vocale, mais ne recèle pas davantage de trace d’harmonica. Bizarre…
L’essentiel de cet LP propose des morceaux de r&b dansants et captivants. A l’instar de "Happy" et surtout "The two", au cours des quels les échanges entre orgue Hammond et piano électrique, sont bien balisées par des percus luxuriantes. Le long playing recèle quelques plages lentes, dont "SDW", judicieusement coloré par un sax bien intégrée, et surtout "Love as I know it". A cause de cette mélodie imparable et puis de la guitare de Zach qui éclate à l'avant-plan. Enrichi par le concours du saxophone de Chris Eminizer, "You gotta start somewhere", morceau qui ouvre l’elpee, consomme un funk bien nerveux. Du funk qui contamine également trois autres titres, "Deep talkin'", "Subway rumble" et surtout "Steamroller", ce dernier se distinguant à nouveau d’une chouette mélodie, alimentée par des cordes très chiadées un sax omniprésent. De bonne facture, cet LP s’achève par « Rock on », un rock’n’roll (NDR : of course !), généreusement tapissé par l'orgue Hammond de Jim Alfredson…