Steve Hill est originaire de Trois Rivières au Québec. Agé de 44 ans, ce chanteur/guitariste/compositeur compte déjà une dizaine d'albums à son actif. Véritable homme-orchestre, il chante, se consacre à la guitare tout en jouant de la batterie à l’aide de ses pieds. Après avoir publié, au cours des dernières années, plusieurs volumes de "Solo Recordings" (Trad : enregistrements solos), il vient enfin d’immortaliser un concert en ‘live’. Le show s’était déroulé à La Chapelle, au Québec, bien sûr ! Fallait quand même s’en douter, il est seul sur les planches…
Le début de l’elpee est bien électrique. Tramé sur un riff blues/rock puissant, "Rhythm all over" permet à Steve de décocher ses premières flèches grâce à la slide. La compo vire ensuite au blues lent, menaçant, alimenté par des cordes largement amplifiées, avant que le tempo, ne reprenne son allure initiale. "The Collector" s'enfonce alors dans l'atmosphère suffocante du Mississippi, une impression entretenue par la slide à la sonorité bien métallique. "Damned" baigne au sein d’un même climat, mais il est davantage fiévreux, l’instrumentation écrasant tout sur son passage.
Acoustiques, "Tough luck" et "Nothing new" se révèlent particulièrement efficaces et se limitent à la sèche, la voix et un zeste d’harmo. Tout au long des roots "Emily" et "Out of phase", les cordes sont savoureusement traitées au bottleneck.
La fin de set est à nouveau bien électrifiée. A l’instar du puissant "Still got it bad". "The ballad of Johnny Wabo" constitue le sommet de l’elpee. Voix et guitare entrent littéralement en communion et communiquent une belle intensité à la compo qui pénètre au sein d’un univers lugubre, dépouillé, avant la brutale accélération de rythme, moment choisi par Steve pour libérer toute son énergie. Sur sa lancée, déterminé, il embraie par "Dangerous", qu’il chante un peu à la manière du notoire bluesman d'Atlanta, Tinsley Ellis. Et il quitte le podium, après s’être autorisé une reprise flamboyante du "Voodoo child" de Jimi Hendrix. Excellent!