Agé de 38 ans, ce Canadien est probablement devenu l'un des incontestables leaders de la scène blues locale. Ce chanteur/guitariste s'est distingué lors de l'International Blues Challenge de Memphis, en publiant "High Temperature", en 2017, un album considéré comme le meilleur cette année-là. Son premier opus, "Defibrillatin'", remonte à l’an 2000. Ce "Live" constitue son dixième et son premier immortalisé en public. Un concert qui s’était déroulé à la Basoche, au Québec. Pour la circonstance, il était soutenu par la bassiste Laura Greenberg, le batteur Will Laurin et le claviériste Don Cumming. L’artiste a voulu se faire plaisir en n’interprétant que des reprises, dont celles de BB et Albert King, Jimmy Rogers, Howlin’ Wolf ou encore 5 Royales. De bonne présentation ce jeune homme est un brillant guitariste qui a aisément assimilé le style des plus grands avant de les personnaliser. Ce n’est certes pas un chanteur charismatique, mais il y a de quoi se délecter de sa musique…
La version du "Moanin' at Midnight" d'Howlin' Wolf est très rapide et longue (NDR : 10’ quand même !) La guitare de JW occupe tous les espaces et lorsqu’elle se déchaîne, elle parvient à atteindre des sommets ‘hendrixiens’. Vivace, elle reflète toute la verve de Jones, tout au long de la cover du "Early in the morning" de B.B King, une plage qui baigne dans le jazz. Imprimé sur un mid tempo, le "You're gonna need me" d'Albert King (NDR : ce titre figurait sur son elpee "King of the Blues guitar", paru en 1969) constitue un des points culminants de l’opus. Caractérisé par son riff blues/rock, "I don't believe a word you say", un morceau co-écrit par Ben Harper et Charlie Musselwhite, déborde de créativité. Et lors de son medley final, en un peu plus de deux minutes, il parvient à lier 17 morceaux… Une fameuse performance!