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Madame Spécial

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Remarquée à The Voice Belgium, où elle atteint la demi-finale, Alice On The Roof peut se targuer d’être devenue une artiste à part entière…

Drivée par Marc Pinilla, le charmeur du groupe Suarez, la belle a réussi à imposer un style qui n’appartient qu’à elle, notamment grâce à « Easy Come Easy Go », un titre issu d’un premier opus baptisé « Higher », largement diffusé sur les ondes noir-jaune-rouge...

L’évidente qualité des compositions lui a permis de conquérir une critique médiatique et populaire unanimes bien utiles pour (s’) expérimenter et acquérir un crédit scénique hors du commun.

Cependant, son caractère un peu trop formaté pouvait légitimement laisser craindre que la jeune femme continue de se cantonner dans une certaine zone de confort.

Pourtant, il n’en est rien. « Madame », deuxième elpee, recèle une palette de chansons colorées, subtiles et efficaces. Surprenantes même ! De la chrysalide, cette ‘Dame’ s’est transformée en papillon !

Alice versus ‘2.0’ s’émancipe enfin et s’y livre sans concession dans un exercice de style qui lui va comme un gant…

On est loin d’une narration primitive de ses relations amoureuses relatées sur son précédent opus. Les textes sont nettement plus matures, la plume davantage incisive (« T’as quitté la planète ») lorsqu’ils ne lorgnent pas vers une ode à la femme sur la plage éponyme (‘Madame a le droit de dire/On ne peut freiner madame/Madame a le droit de vivre/Demain sera madame’).

Elle se focalise cependant sur l’instantané, sur des sujets qui lui tiennent à cœur, à l’instar de « Malade », fable faussement pudique, mais autobiographique, écrite à quatre mains avec Vianney, dans laquelle elle clame à qui veut l’entendre, et dans la langue de Voltaire s’il vous plait, que ‘ma maladie, c’est tout simplement d’être moi!’. De quoi devenir schizophrène…

Assurément, le français permet d’ajouter une dimension supplémentaire fort intéressante. Gageons qu’elle exploite ce terrain un peu plus dans le futur !

Le clip (très second degré) tourné chez ses grands-parents (qui y font une apparition remarquée) laisse même entrevoir, durant quelques secondes, un Arno ahuri, affublé d’un déguisement étrange et attablé à un bar… De là à conclure que ce rôle lui colle parfaitement à la peau, il n’y a qu’un pas que l’on n’oserait franchir…

Madame Dutoit n’oublie pas pour autant l’anglais qu’elle pose parfaitement (elle a vécu une année en Oregon) ci et là sur des lignes mélodiques parfois parfumées d’une électro-pop léchée (« On my own »), tendre (l’excellent « La fille sur le toit »), drôle (« T’es beau comme t’es ») ou encore pétillante (« How long »).

Bref, de quoi satisfaire les mélomanes les plus exigeants…

Sa voix éthérée et candide, presque timide, se pose délicatement sur chacune des chansons avec une pudeur telle, qu’elle en devient presque humble.

C’est tout simplement joli. A lui seul, ce disque transgresse toutes les théories sur le sujet…

Cerise sur le gâteau, en guise d’au revoir, elle se réapproprie en toute fin de parcours une version particulière, improbable et inattendue de la chanson de CloClo, « Le téléphone pleure », évoquant un père divorcé parlant au téléphone à sa fille qui ne le connaît pas.

Devinez quoi ? Mister Hintjens réincarne Frédérique Barkoff qui jouait le rôle de la petite fille à l’époque. Iconoclaste non ?

A écouter sans modération !

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Alice on the Roof
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: PiaS
  • Date: 2018-11-16
  • Rating: 8
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